L’installation de revêtements en acrylique a commencé dans les années 60. Deux décennies plus tard, on a découvert des problèmes de pourriture et de moisissures dans la structure en bois, derrière ce type de revêtement, particulièrement aux coins des ouvertures, à l’intersection des murs et du toit ainsi qu’à la base du parement.
Ancienne installation (SIFE)
La pose d’un système d’isolation des façades avec enduit (SIFE) comporte principalement des panneaux d’isolant en mousse de polystyrène expansé (PSE), à endos nervuré, et une finition acrylique extérieure. Au tout début, les panneaux en polystyrène étaient posés directement sur la membrane pare-air et le revêtement intermédiaire sans la présence d’une lame d’air.
Problèmes notés
Lors d’expertises, nous avons enlevé le revêtement en acrylique et l’isolant de polystyrène expansé, et nous avons découvert que le revêtement intermédiaire et la lisse d’assise étaient mouillés, noircis et pourris. Parfois, il y avait même des moisissures.
Système d’étanchéité à la base du parement
Dans certains cas, le système d’étanchéité, à la base du parement, n’avait pas été exécuté selon les règles de l’art. En effet, le solin métallique n’avait pas été glissé en dessous de la membrane pare-air et il n’y avait pas d’espace entre le revêtement d’acrylique et le mur de fondations pour assurer un système d’évacuation de l’eau pouvant traverser le revêtement extérieur.
À la base du parement extérieur (à la jonction du parement d’acrylique avec le mur de fondations), nous avons découvert, à quelques reprises, que le système d’étanchéité comportait des déficiences importantes telles que :
- Le solin métallique, à la base du parement d’acrylique, n’était pas glissé derrière le pare-air ;
- L’absence d’une membrane d’étanchéité à la jonction du solin et du revêtement intermédiaire en bois ;
- Le manque total d’un système d’évacuation d’eau à la base du revêtement d’acrylique ;
Mentionnons que la membrane pare-air doit chevaucher tous les solins de recouvrement aux interfaces « mur-toit ». De plus, il faut laisser un espace d’évacuation entre le revêtement en acrylique et la toiture. L’eau qui traverse l’enveloppe, au niveau des solins des toitures, coule le long des solins métalliques installés aux jonctions jusqu’au point le plus bas des solins à ce point. L’eau doit être acheminée vers l’extérieur, par un solin rabattable, sinon l’eau ruisselle sur la membrane pare-air jusqu’à la base du parement extérieur. Cette situation explique la présence de cernes sur la membrane pare-air sous les coins des solins métalliques des toitures.
L’eau qui traverse l’enveloppe extérieure, particulièrement aux coins des solins métalliques des toitures, ruisselle sur la surface de la membrane pare-air. En arrivant à la base du parement, l’eau rencontre donc :
- Un système d’étanchéité non adéquat qui n’est pas réalisé selon les règles de l’art;
- Un parement d’acrylique qui ne permet pas le libre écoulement de l’eau vers l’extérieur.
Solution proposée
Après l’apparition de dommages très importants dans moult bâtiments, les spécialistes ont réalisé que l’eau, qui réussissait à s’infiltrer, restait emprisonnée dans le polystyrène et faisait pourrir la structure en bois. De la sorte, le principe d’écran pare-pluie n’était pas respecté.
Depuis les années 2000, la solution pour remédier à ces problèmes a été de « créer une barrière de drainage et d’étanchéité derrière l’isolant » (Guide Perrier).

Le revêtement en acrylique et la condensation dans la structure